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France: La voiture électrique ne fera pas bondir la consommation

La consommation d’électricité en France restera stable ou baissera légèrement d’ici à 2035 malgré l’essor attendu de la voiture électrique, selon les conclusions d’une étude prospective de la Commission de régulation de l’énergie (CRE).
La CRE, qui souhaite “éclairer l’avenir de l’énergie en France”, estime en outre que des progrès technologiques couplés à des offres tarifaires “attractives” doivent être envisagés dès aujourd’hui pour permettre au réseau d’absorber le développement de la mobilité électrique.

Trois millions de véhicules électriques seront en circulation en France en 2035 selon une hypothèse basse et jusqu’à 15 millions selon une hypothèse optimiste – contre 170.000 véhicules électriques ou hybrides rechargeables actuellement – sous réserve d’une “augmentation drastique” des points de charge.

Dans tous les cas, la baisse attendue de la demande d’électricité dans la plupart des autres secteurs de consommation conduit à rendre “tout à fait absorbable” la gestion de la future demande induite par le développement du véhicule électrique.

Selon les chiffres du gestionnaire des lignes à haute tension RTE, cités par le régulateur, seul le scénario “maximaliste” à 15 millions de véhicules électriques en 2035 se traduirait par un regain de consommation totale d’électricité, à un niveau qui resterait toutefois stable par rapport à aujourd’hui.

EDF, dans le cadre de sa contribution au débat en cours sur la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), avait de son côté fait savoir en mai qu’il prévoyait une faible hausse de la consommation d’électricité en France au cours des deux prochaines décennies, comprise entre 0 et 0,5% par an.
Dans une autre étude, la CRE a souligné que la question du développement des énergies renouvelables – par nature intermittentes – faisait du stockage à grande échelle, “à des horizons temporels variés et à des coûts soutenables pour les consommateurs”, un enjeu majeur.

Alors que le stockage par batteries représente “l’avenir immédiat”, la CRE estime que le développement de solutions dites de “power-to-gas” – pour produire de l’hydrogène décarboné, voire du gaz propre à partir d’excédents des renouvelable – “nécessitera un soutien financier massif des pouvoirs publics et d’investisseurs privés”.

Les voitures électriques pourraient en outre devenir “le nouvel électroménager des consommateurs” grâce à des batteries qui serviraient à stocker et déstocker de l’énergie, jouant ainsi le rôle d’auxiliaires des réseaux électriques en absorbant les excédents de production et en les restituant à la demande lors des pics de consommation.

En matière de numérique, objet d’une troisième étude de la CRE, le régulateur souligne que les fournisseurs d’énergie vont devoir obtenir “le consentement éclairé du consommateur et son engagement” et déployer des solutions “qui lèvent les obstacles psychologiques face aux changements qui s’annoncent”.

“La régulation doit évoluer, elle ne peut pas rester la régulation ‘à la papa’ qui fixe les prix et qui détermine les investissements sur les réseaux”, a en outre déclaré à Reuters Jean-François Carenco, le président de la CRE.

Selon le dirigeant, il s’agit de faire passer le pouvoir “des gouvernants aux régulateurs” pour accélérer les prises de décisions dans un secteur de l’énergie en mutation rapide, de concevoir des réglementations territoire par territoire avant de les étendre, ou encore de coordonner les réseaux de transport et ceux de distribution.

Source:AFP

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