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عون البابا لاوون الرابع عشر

Clôture de la visite historique du pape Léon XIV au Liban

Le pape Léon XIV a achevé sa visite historique de trois jours au Liban depuis l’aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth, où une cérémonie officielle d’adieu a été organisée dans le bâtiment VIP, en présence des présidents Joseph Aoun, Nabih Berri et du Premier ministre Nawaf Salam, ainsi que de ministres, députés et hauts responsables militaires et religieux.

La cérémonie a débuté par les hymnes national et du Vatican, suivie d’un discours d’adieu du président Joseph Aoun : « Votre Sainteté le pape Léon XIV, nous nous rencontrons aujourd’hui à l’issue d’une visite qui restera gravée dans la mémoire du Liban et de son peuple. Au cours des derniers jours, vous avez apporté au Liban des paroles d’espérance et de réconfort, parcouru ses régions et rencontré son peuple, qui vous a accueilli avec amour, toutes confessions et appartenances confondues, témoignant de son souhait constant de paix et de stabilité ».

Le président a ajouté : « Votre Sainteté, vous êtes venu au Liban porteur d’un message de paix, appelant à la réconciliation et soulignant que ce petit pays par sa superficie mais grand par sa mission reste un exemple de coexistence et de valeurs humaines qui unissent plutôt que divisent. Dans vos paroles et vos rencontres avec notre peuple, nous avons senti l’intensité de votre amour pour le Liban et son peuple, ainsi que votre sincère souhait de préserver ce pays comme terre de dialogue, de liberté et de dignité pour tous ».

Il a conclu : « Nous vous remercions d’avoir écouté notre peuple et confié au Liban votre message de paix. Nous avons entendu votre message et continuerons à le mettre en pratique. Nous espérons toujours rester présents dans vos prières, et que vos homélies rappellent à chaque fidèle et responsable dans le monde que notre peuple est un peuple de foi, qui refuse la mort et le départ, un peuple qui persévère dans l’amour, la paix et la vérité, un peuple qui mérite la vie ».

Le président a terminé en disant : « En vous quittant, nous ne disons pas adieu seulement à un invité de marque, mais à un père qui nous a apporté sérénité et nous a rappelé que le monde n’a pas oublié le Liban, et qu’il y a ceux qui prient pour lui et œuvrent pour la paix. Vive votre Sainteté, vive la paix, vive le Liban ».

Pour sa part, le pape a déclaré : « ­­­­­­­­ Monsieur le Président, Messieurs les Présidents du Conseil des ministres et du Parlement, Béatitudes et Frères dans l’épiscopat, Autorités civiles et religieuses, Sœurs et frères tous ! Partir est plus difficile qu’arriver. Nous avons été ensemble, et au Liban, être ensemble est contagieux : j’ai trouvé ici un peuple qui n’aime pas l’isolement, mais la rencontre. Alors qu’arriver c’était entrer avec délicatesse dans votre culture, quitter cette terre c’est vous porter dans mon cœur. Nous ne nous quittons donc pas, mais, puisque nous nous sommes rencontrés, nous avancerons ensemble. Et nous espérons impliquer dans cet esprit de fraternité et d’engagement pour la paix tout le Moyen-Orient, même ceux qui se considèrent aujourd’hui comme des ennemis. Je suis donc reconnaissant pour les jours passés avec vous et je me réjouis d’avoir pu réaliser le souhait de mon bien-aimé prédécesseur, le Pape François, qui aurait tant voulu être ici. En réalité, il est avec nous, il marche avec nous aux côtés d’autres témoins de l’Évangile qui nous attendent dans l’étreinte éternelle de Dieu : nous sommes les héritiers de ce qu’ils ont cru, de la foi, de l’espérance et de l’amour qui les ont animés. J’ai vu de quelle vénération votre peuple entoure la Bienheureuse Vierge Marie, si chère aux chrétiens comme aux musulmans. J’ai prié sur la tombe de saint Charbel, percevant les profondes racines spirituelles de ce pays. Toute cette sève issue de votre histoire peut soutenir le chemin difficile vers l’avenir ! La brève visite au port de Beyrouth, où l’explosion a dévasté non seulement un lieu, mais aussi de nombreuses vies, m’a profondément touché. J’ai prié pour toutes les victimes et je porte en moi la douleur et la soif de vérité et de justice de tant de familles, de tout un pays. Au cours de ces quelques jours, j’ai rencontré beaucoup de visages et serré beaucoup de mains, recevant de ce contact physique et intérieur une énergie d’espérance. Vous êtes forts comme les cèdres, les arbres de vos belles montagnes, et pleins de fruits comme les oliviers qui poussent dans la plaine, dans le sud et près de la mer. Je salue à cet égard toutes les régions du Liban que je n’ai pas pu visiter : Tripoli et le nord, la Beqa’ et le sud du pays, qui vivent en particulier une situation de conflit et d’incertitude. Je vous étreins tous et vous souhaite la paix. Et aussi un appel sincère : que cessent les attaques et les hostilités. Et je lance également un appel pressant : que cessent les attaques et les hostilités. Que personne ne croie plus que la lutte armée apporte quelque bénéfice que ce soit. Les armes tuent, tandis que la négociation, la médiation et le dialogue construisent. Choisissons tous la paix comme chemin, et pas seulement comme objectif ! Rappelons-nous ce que Saint Jean-Paul II vous disait : le Liban, plus qu’un pays, est un message ! Apprenons à travailler ensemble et à espérer ensemble, afin qu’il en soit ainsi.

Que Dieu bénisse les Libanais, vous tous, le Moyen-Orient et l’humanité tout entière ! Merci et au revoir ! (en arabe)”.

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