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Ali Mamlouk, le discret émissaire de Damas, a été reçu à Rome

Selon les informations du « Monde », le chef des services secrets syriens a rencontré son homologue italien en janvier à Rome. C’est une violation des sanctions européennes.

Le chef des services secrets syriens, Ali Mamlouk, est l’ambassadeur de l’ombre du régime Assad. Alors que les hauts dignitaires syriens ne s’aventurent presque jamais en dehors de leur pays, ce général de 72 ans, visé comme eux par des sanctions internationales pour son rôle dans la répression du soulèvement en Syrie, voyage fréquemment à l’étranger.

Ces dernières années, il s’est discrètement rendu en Jordanie, en Egypte, en Russie, en Irak et même en Arabie saoudite, pourtant l’un des principaux adversaires de la Syrie. Derrière la façade sécuritaire, l’objectif de ces missions est évidemment politique : rompre l’isolement du régime, amorcer sa normalisation, dans le but de transformer ses victoires militaires en victoire diplomatique.

A ce petit jeu, le maître espion a récemment marqué des points. Alors qu’il limitait jusqu’alors ses déplacements à des pays du Proche-Orient ou bien aux alliés de la Syrie, en janvier il a posé le pied dans un pays membre de l’Union européenne : l’Italie. Ce voyage qui fait suite à une invitation de l’Agence d’information et de sécurité externe (AISE), les services secrets transalpins, enfreint des actes législatifs adoptés par l’UE prohibant à de nombreux hauts responsables syriens de pénétrer sur le territoire des Vingt-Huit.

Révélée fin février par Al-Akhbar, un quotidien libanais proche du régime syrien, cette visite a été confirmée au Monde par trois sources très au fait des affaires syriennes, dont un agent de renseignement d’un pays voisin de la Syrie. Selon nos informations, M. Mamlouk s’est rendu à Rome dans un jet privé mis à sa disposition par les autorités italiennes.

Dans la capitale italienne, le chef de la Sécurité nationale, un service qui chapeaute l’appareil de renseignement syrien, a rencontré son homologue, Alberto Manenti, directeur de l’AISE. « Mamlouk peut leur parler des migrations, de questions sécuritaires, mais ce sont des prétextes,

Source:(Le Monde)

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