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Facebook présente ses excuses après la censure d’une Vénus paléolithique

Le réseau social Facebook a présenté jeudi 1er mars ses excuses après la censure récente d’une représentation de la Vénus de Willendorf, figurine vieille de près de 30 000 ans considérée comme un chef-d’œuvre de l’art paléolithique, exposée au Museum d’histoire naturelle (NHM) de Vienne.

Statuette représentant une figure féminine nue et plantureuse, la Vénus de Willendorf, découverte dans le village autrichien éponyme au début du XXe siècle, est « la représentation préhistorique de femme la plus populaire et la plus connue au monde », relève le musée.

Mais Facebook l’a supprimée d’un message posté fin décembre 2017 par une activiste des arts italienne, Laura Ghianda, a déploré le NHM, confirmant auprès de l’AFP une information de la revue spécialisée Art Newspaper.

« Nous estimons qu’un objet archéologique, et tout particulièrement une icône de ce type, ne doit pas être interdit sur Facebook, pas plus qu’aucune autre œuvre d’art », a précisé le musée, qui a également réagi sur le réseau social.

« Nous nous excusons pour cette erreur et avons indiqué à l’annonceur que nous approuvons son annonce », a déclaré auprès de l’AFP une porte-parole de Facebook. Facebook a souligné jeudi que sa « politique en matière de publicité ne permet pas la nudité ou la nudité suggérée ». « Mais nous faisons une exception pour les statues, et à ce titre cette annonce aurait dû être approuvée », a précisé la porte-parole.

« Il n’y a aucune raison pour que le NHM de Vienne couvre la Vénus de Willendorf (…) et cache sa nudité, que ce soit au musée ou sur les réseaux sociaux », avait souligné son directeur, Christian Köberl, expliquant n’avoir « jamais entendu parler de quelqu’un qui aurait été heurté à la vue de cette œuvre ». Le NHM a toutefois précisé n’avoir jamais expérimenté directement de censure de la part de Facebook, y compris pour un post récent concernant « la pornographie à l’âge de pierre ».

Facebook est régulièrement mis en cause pour les contenus dont il autorise ou n’autorise pas la diffusion. La justice française doit se prononcer le 15 mars sur le cas d’un internaute qui lui reproche d’avoir fermé son compte pour avoir publié une photo du tableau de Gustave Courbet « L’Origine du monde », représentant un sexe féminin.

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