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POURQUOI LE TABAC EST-IL CANCÉRIGÈNE ?

Les feuilles de tabac contenues dans les cigarettes et autres cigares regorgent de substances qui, brûlées, deviennent cancérigènes. Elles provoquent des mutations dans l’ADN des cellules de plusieurs organes.

Véritable serial killer, le tabac est incriminé dans plus de 30 % de l’ensemble des cancers, et explique 80 % des cas du cancer du poumon. En cause ? Une multitude de substances chimiques toxiques issues de la combustion de composés présents dans les feuilles de Nicotiana tabacum, tels les alcaloïdes comme la nicotine.

Mais pas seulement : selon une étude américaine datée de 2012, les additifs entraînent une augmentation de 20 % de la quantité de produits cancérigènes comme l’arsenic, le plomb, le cadmium…

In fine, chaque volute de fumée contient pas moins de 4 000 agents chimiques, dont 70 sont reconnus pour causer ou favoriser le cancer. Mutagènes, ces substances vont entraîner des anomalies sur l’ADN susceptibles d’induire des tumeurs.

Des mutations à foison
En 2016, une étude s’est penchée sur le taux de mutation présent dans l’ADN des tumeurs de personnes fumeuses et non fumeuses. Résultats : un paquet de cigarettes par jour entraîne, en moyenne, 150 mutations de plus par an dans l’ADN des cellules pulmonaires, 97 dans celles du larynx, 39 pour le pharynx, 23 pour la bouche, 18 pour la vessie et 6 pour le foie.

Paradoxalement, bien que le tabac soit responsable de 6 millions de morts par an dans le monde, la plante pourrait bientôt être utilisée pour fabriquer de l’étoposide, un puissant traitement contre… les tumeurs. Quelle ironie !

UNE CIGARETTE PAR JOUR MULTIPLIE PAR NEUF LE RISQUE DE CANCER DU POUMON
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, fumer peu n’est pas anodin pour la santé, selon une étude de l’Institut National du Cancer américain.

Coût du tabac en hausse, interdiction de la cigarette dans les lieux publics clos, paquet neutre, cigarette électronique… Face à toutes ces évolutions, ces dix dernières années, de nombreux Français ont arrêté la cigarette. Mais beaucoup ont aussi simplement réduit leur consommation. Ceux-là vont être déçus : si les bénéfices de la diminution du tabac ne font aucun doute, une étude américaine révèle aujourd’hui qu’une consommation très faible de tabac reste, sur le long terme, extrêmement nocive pour la santé.

En analysant les dossiers médicaux de 290 000 personnes entre 2004 et 2011, des chercheurs de l’Institut National du Cancer américain ont en effet montré que les individus qui avaient fumé moins d’une cigarette par jour pendant toute leur vie avaient un taux de mortalité, pendant ces sept années de suivi, 64% plus élevée que celui des personnes n’ayant jamais fumé.

Il n’y a pas de “petit” fumeur au regard du cancer
Un chiffre obtenu une fois soustrait l’effet amplificateur d’autres comportements (moindre exercice physique, consommation d’alcool, etc.). Cette augmentation était principalement due au cancer du poumon, dont les « petits » fumeurs mouraient neuf fois plus souvent ! Les personnes n’ayant jamais fumé plus de 10 cigarettes par jour avaient quant à elles un taux de mortalité global 87% plus élevé par rapport aux non-fumeurs (et près de 12 fois plus élevé s’agissant spécifiquement du cancer du poumon).

Cette étude ayant été menée sur des femmes et hommes blancs âgés de 59 à 82 ans au début de l’étude, elle devra être répliquée sur des populations d’âge et d’origines différentes pour vérifier que les dangers d’une consommation très faible de tabac sont les mêmes pour tous.

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