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Coronavirus : 6 morts aux États-Unis

En Chine, le nombre de cas détectés quotidiennement faiblit. L’Italie reste le principal foyer de l’épidémie en Europe, avec plus de 2 000 cas et 52 morts.

Quatre nouveaux décès liés au coronavirus ont été enregistrés sur le territoire américain, portant le total à six, tous survenus dans l’Etat de Washington, a indiqué lundi à l’Agence France-Presse une porte-parole de l’autorité de santé de cet Etat. Cinq des personnes décédées se trouvaient dans le comté de King, tout proche de la ville de Seattle, et une dans le comté de Snohomish, plus proche de la frontière canadienne, selon la même source. Plus de 90 malades ont été recensés aux Etats-Unis, dont la moitié rapatriés de l’étranger.

Plusieurs patients diagnostiqués ces derniers jours n’avaient aucun lien connu avec un foyer de l’épidémie, ce qui laisse penser que la maladie commence à se propager sur le sol américain, encore très épargné. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a porté en fin de semaine le niveau de la menace à « très élevé », son degré maximum. Elle a averti que se croire à l’abri du Covid-19 serait une « erreur fatale ».

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé de son côté relever mardi 2 mars le niveau de risque lié au nouveau coronavirus pour les ressortissants de l’Union européenne de « modéré » à « élevé ». « En d’autres termes, le virus continue de se propager », a-t-elle précisé. L’épidémie liée à la nouvelle souche de coronavirus Covid-19 a désormais fait plus de 3 000 morts sur la planète, d’après les derniers décomptes disponibles lundi 2 mars. C’est en Chine que le bilan est le plus important : avec 31 nouveaux décès annoncés mardi, le pays compte 2 943 décès depuis janvier. Mais le nombre de cas détectés quotidiennement faiblit : seuls 125 nouveaux cas ont été dépistés en Chine continentale en 24 heures, ce qui est le chiffre quotidien le plus faible depuis le début de l’épidémie.

Mais si l’épidémie de Covid-19 semble faiblir en Chine, où des mesures de quarantaine draconiennes visent plus de 50 millions de personnes, elle continue de s’aggraver dans plusieurs pays. Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a indiqué qu’au cours des 24 dernières heures « il y a eu près de neuf fois plus de cas de Covid-19 signalés en dehors de la Chine qu’en Chine ».

Italie, Corée du Sud, Iran…

La Corée du Sud, deuxième pays le plus touché après la Chine, elle a recensé mardi 477 cas supplémentaires et deux nouveaux décès, pour un total de près de 5 000 contaminations, dont 28 mortels. Le leader du mouvement religieux lié à la moitié des cas de coronavirus en Corée du Sud a présenté ses excuses pour la responsabilité de son organisation dans la propagation de l’épidémie. La Thaïlande, qui a enregistré 43 cas de contamination, a fait état, lundi, de son premier décès, un Thaïlandais de 35 ans qui souffrait également de la dengue.

L’Italie a franchi lundi la barre des 50 morts, avec 52 décès de personnes contaminées par le nouveau coronavirus, soit 18 de plus que la veille, a annoncé le chef de la Protection civile Angelo Borrelli. Il s’agissait à chaque fois de personnes âgées ou déjà atteintes de pathologies graves, a précisé Angelo Borrelli, qui a aussi annoncé une nouvelle forte hausse des cas de contamination, à 2 036 (contre 1 694 dimanche soir). L’Allemagne enregistre pour sa part 150 cas. Plus de la moitié des malades allemands viennent de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie (Ouest), là où un couple infecté avait participé fin février à un carnaval. Autre foyer aigu de la contamination en Europe, la France a fait état dimanche de 130 personnes atteintes par le virus depuis fin janvier, dont 3 sont mortes.

L’Iran a fait état, lundi, de 12 nouveaux décès, portant le bilan officiel à 66 morts. Depuis l’apparition de la maladie, 1 501 personnes ont été contaminées. Le service en farsi de la BBC évoque cependant un bilan beaucoup plus lourd, au moins 210 morts, un chiffre démenti par les autorités. Un second cas de nouveau coronavirus a été enregistré en Égypte, qui avait annoncé à la mi-février le premier cas sur le continent africain, a informé, lundi, le ministère de la Santé. Le porteur de la maladie est un ressortissant étranger, sans que la nationalité soit précisée. Il a été testé positif et « présente des symptômes mineurs ». Le patient a été placé en quarantaine dans l’hôpital de Negeila, dans le nord du pays, selon le ministère.Le Portugal, la principauté d’Andorre et la République tchèque ont annoncé leurs premiers cas. Deux cas ont aussi été signalés en Indonésie.

Premiers cas au Portugal

L’OMS a rappelé que les symptômes sont bénins pour la plupart des malades, sérieux (pneumonies) pour 14 % d’entre eux, et que 5 % des personnes atteintes se trouvent dans un état critique. Le taux de mortalité semble être de 2 à 5 %, selon l’OMS, qui a pressé dimanche les pays à travers le monde à s’approvisionner en dispositifs médicaux d’assistance respiratoire, indispensables pour traiter les patients atteints de la forme sévère de la maladie. L’épidémie est particulièrement inquiétante en ce qui concerne les pays pauvres, mal équipés pour la détecter et la combattre.

La République dominicaine, qui partage l’île d’Hispaniola avec Haïti, le pays le plus pauvre des Amériques, est devenue le quatrième pays d’Amérique latine touché par le coronavirus, avec l’annonce d’un premier cas dimanche, un voyageur italien. Le Portugal a de son côté annoncé ses premiers cas de coronavirus sur son territoire. Dimanche, les autorités sanitaires portugaises avaient annoncé que le célèbre écrivain chilien Luis Sepulveda, qui réside dans le nord de l’Espagne et s’était rendu récemment à Porto, avait contracté le nouveau coronavirus. Un premier cas a aussi été signalé en Lettonie et au Maroc.

Un traitement disponible dès l’été ?

Selon le vice-président américain Mike Pence, qui coordonne la lutte contre l’épidémie aux États-Unis, des traitements thérapeutiques contre le nouveau coronavirus pourraient être disponibles « d’ici l’été ou le début de l’automne ». Il a toutefois ajouté lundi qu’un vaccin contre la maladie « pourrait ne pas être disponible avant la fin de l’année ou le début de l’année prochaine ». Les premiers essais cliniques pour un vaccin pourraient également avoir lieu « dans les six prochaines semaines » .

Le médicament remdesivir, un antiviral du laboratoire américain Gilead, a déjà été utilisé pour soigner deux patients aux États-Unis et en France. L’équipe médicale ayant traité le patient en France à la mi-février avait alors qualifié le traitement, administré par voie intraveineuse, de « prometteur » car il « agit directement sur le virus pour empêcher sa multiplication ».

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