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Sommeil des enfants: les effets sur le développement et le comportement

Le rituel du coucher des enfants est bien connu des parents. Il s’accompagne souvent de la supplique (ou supplice) du «encore» ; encore un bisou, encore une histoire, encore un verre d’eau, encore un câlin… Ces réclamations ne sont pourtant pas anodines. Derrière ce bébé qui hurle, cet enfant qui négocie, pleure et réclame les bras, se cache peut-être un individu en état de fatigue intense, s’est alarmé en mars dernier l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV). Leur enquête sur le comportement nocturne des tout-petits révèle que 76% des enfants de 6 mois à trois ans ne dorment pas suffisamment en semaine, soit moins de 11 heures par nuit.

Le nombre suffisant d’heures de sommeil varie d’un enfant à l’autre. Il n’y a pas non plus un nombre exact d’heures de sommeil à respecter. C’est pourquoi les recommandations de sommeil présentent des intervalles de temps, plutôt qu’un nombre précis.

Voici les nombres moyens d’heures de sommeil que devraient généralement dormir les enfants, avec les siestes :

Âge
Nombre d’heures de sommeil
1 à 2 ans
de 11 à 14 heures
3 à 5 ans
de 10 à 13 heures
6 à 12 ans
de 9 à 12 heures

Les signes qui peuvent indiquer un manque de sommeil :

  • votre enfant est difficile à réveiller le matin;
  • il est de mauvaise humeur lorsqu’il est réveillé le matin;
  • il bâille souvent;
  • il manque de concentration et est plus maladroit;
  • il est irritable, maussade et il bougonne ou pleure pour un rien;
  • il est plus impulsif ou plus agressif;
  • il se désintéresse de ce qu’il aime habituellement;
  • il devient plus bavard, plus bruyant et hyperactif.

Dormir suffisamment permet donc à votre enfant :

  • de renforcer ses apprentissages, sur le plan tant du langage que des habiletés motrices, des informations apprises et des stratégies pour résoudre un problème;
  • de mieux utiliser son raisonnement logique;
  • de mieux gérer ses émotions;
  • de rester alerte pendant la journée;
  • de se concentrer davantage et plus longtemps;
  • d’être plus créatif;
  • d’avoir plus d’énergie tout au long de la journée;
  • d’établir et de maintenir de bonnes relations avec les autres;
  • de bien se développer sur le plan physique;
  • de renforcer son système immunitaire.

Les conséquences d’un manque de sommeil

À l’inverse, ne pas dormir suffisamment peut compromettre plusieurs aspects du développement d’un enfant. Lorsqu’un enfant manque de sommeil, il peut :

  • avoir de la difficulté à gérer ses émotions, et donc avoir des sautes d’humeur, être impulsif, agressif ou encore avoir tendance à être déprimé;
  • avoir l’esprit moins vif;
  • présenter un comportement plus hyperactif;
  • avoir de la difficulté à rester attentif et concentré;
  • être moins motivé;
  • oublier souvent des choses;
  • avoir tendance à manger moins bien et à prendre du poids;
  • être plus souvent malade.

Favoriser un sommeil apaisant

Plusieurs éléments peuvent nuire au sommeil de votre enfant. S’il a du mal à s’endormir ou s’il se réveille la nuit, portez attention à certaines habitudes de vie.

  • Les horaires de sommeil
    Gardez les heures de coucher et de lever constantes, même la fin de semaine dans la mesure du possible, particulièrement chez les enfants qui ont des problèmes de sommeil.
    • La routine
      Afin de préparer votre enfant au sommeil, mettez en place une routine à faire avec lui chaque soir avant qu’il se couche. Cette routine doit être assez courte (environ 15 minutes). Elle doit se faire dans une ambiance positive et détendue. Pour en savoir plus, consultez notre fiche Sommeil: l’importance de la routine du dodo.
    • Les activités
      Votre enfant a besoin de dépenser son énergie. Réservez toutefois les activités plus stimulantes pour le jour (courir, sauter, grimper, etc.) et privilégiez les activités plus calmes en soirée. Encouragez votre enfant à jouer dehors à la lumière du jour autant que possible. Cela l’aide à stabiliser son horaire de sommeil en fonction de la lumière du jour et de la noirceur.
    • L’alimentation
      Évitez d’offrir à votre enfant des aliments excitants en soirée, comme tout ce qui contient de la caféine (ex. : chocolat, thé et boissons énergisantes). De plus, il est préférable d’attendre une heure ou deux après le repas avant d’aller dormir, car la digestion peut perturber le sommeil. À l’opposé, un estomac vide peut aussi empêcher votre enfant de bien dormir. En soirée, optez pour une collation santé.
    • Les écrans
      L’ordinateur, les appareils mobiles (tablettes et téléphones) et la télévision sont à éviter avant le dodo. Non seulement les écrans stimulent trop le cerveau avant de dormir, mais leur luminosité favorise l’éveil du cerveau au lieu de son repos. Votre enfant ne devrait pas non plus avoir de télévision, d’ordinateur ou de console de jeux vidéo dans sa chambre.
    • Les devoirs
      Le cerveau a besoin d’un temps d’adaptation entre une activité intense et le sommeil. Votre enfant devrait donc terminer ses leçons et ses devoirs avant le souper ou en début de soirée pour profiter d’un temps d’activités plus calmes avant le dodo.
    • L’environnement de sommeil
      Le fait de dormir dans une pièce trop éclairée, trop chaude ou trop bruyante peut réduire la durée du sommeil et augmenter le temps nécessaire pour s’endormir. La chambre de votre enfant devrait d’ailleurs être la plus sombre possible, car l’obscurité complète est ce qu’il y a de mieux pour le sommeil. Essayez aussi de diminuer le plus possible le niveau de bruit dans la maison lorsque votre enfant est couché.

Quand consulter

N’hésitez pas à consulter un professionnel de la santé (ex. : médecin de famille, infirmière, pédiatre, psychologue) si :

  • vous avez des inquiétudes concernant le sommeil de votre enfant;
  • votre enfant semble souvent fatigué en journée;
  • votre enfant éprouve des difficultés à l’école qui pourraient, selon vous, être liées à un manque de sommeil;
  • vous croyez que ces difficultés de sommeil sont liées à un problème de santé physique (ex. : apnée du sommeil, difficultés respiratoires, difficultés digestives) ou à des difficultés psychologiques (ex. : anxiété).

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