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Découverte de la plus jeune exoplanète la plus proche de la Terre

Située à 330 années-lumière, cette géante gazeuse qui pourrait n’être qu’au milieu de sa croissance est déjà aussi massive que dix Jupiter

En examinant le tome II des précieuses données récoltées par le satellite européen Gaia qui recense pas moins de 1,7 milliard d’étoiles de notre galaxie, des astronomes américains du Rochester Institute of Technology ont découvert une exoplanète pas comme les autres. En orbite autour d’une jeune étoile née il y a seulement 5 millions d’années (c’est-à-dire environ mille fois plus jeune que notre Soleil), cette planète du type géante gazeuse est encore en cours de formation. Il s’agit d’un beau bébé puisque sa masse équivaut déjà à dix fois celle de Jupiter alors qu’elle pourrait, selon les chercheurs, n’être encore qu’au milieu de sa période de croissance. Or, parmi les plus de 4 000 mondes extrasolaires déjà détectés dans l’univers observable, la plupart sont de vieilles planètes.

Presque voisine

La découverte est d’autant plus intéressante que ce monde en devenir se trouve dans la constellation du Caméléon (visible dans le ciel de l’hémisphère sud), à seulement 330 années-lumière de notre système solaire. De quoi en faire la plus jeune planète la plus proche de la Terre. Ce qui constitue une véritable aubaine pour l’étude de la formation et de l’évolution des planètes géantes gazeuses comme elle.

Une orbite insolite

Baptisée 2MASS 1155-7919 b, cette planète géante orbite à une très grande distance de son étoile mère. Elle tourne autour de l’astre à 600 fois la distance qui sépare la Terre du Soleil. Jusqu’ici, seule une petite poignée d’exoplanètes découvertes ont cette étrange caractéristique. Quant aux scientifiques, ils ne parviennent pas à expliquer comment elles ont pu se former ou se retrouver là. Les découvreurs de ce bébé planète, dont les résultats viennent tout juste d’être publiés dans la revue Research Notes of the AAS (American Astronomical Society), espèrent que l’observation de leur trouvaille, par imagerie et par spectroscopie, aidera les astronomes à comprendre comment des planètes massives peuvent se trouver sur des orbites aussi larges.

Source : Le Point

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