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Rapport: Abdel Samad durant le Forum de la lutte contre les fausses nouvelles “les rumeurs sont plus dangereuses que la pandémie”.

Privé-

Le Forum de la lutte contre les fausses nouvelles organisé par le ministère libanais de l’Information et sous le parrainage de la ministre de l’information Dr. Manal Abdel Samad Najd, et retransmis en direct sur Télé Liban, sur la page Facebook et sur le compte Twitter du ministère de l’Information, a eu lieu mercredi 15 juillet au Grand Sérail. Le ministre de la santé publique Dr. Hamad Hassan, un nombre de spécialistes dans le domaine de lutte contre les fausses nouvelles, des représentants d’organisations internationales et des représentants de médias ont participé au forum.

Le premier axe a débuté par un reportage vidéo sur le lancement de « Fact Check Lebanon », une page électronique visant à aider les citoyens à s’assurer de la vérité des nouvelles qu’ils reçoivent. Dans son discours, Abdel Samad a souligné les dangers que causent les fausses nouvelles auxquelles le Sérail et le premier ministre font face chaque jour. Elle souligna qu’elle-même a eu sa dose de fausses nouvelles comme par exemple qu’elle avait démissionné ou qu’elle recevait deux salaires au lieu d’un. Elle ajouta que changer le contenu d’information est désormais très facile et que la censure personnelle est plus importante que la censure légale face  aux fausses nouvelles qui « nuisent à notre pays ».

« Les rumeurs sont encore plus dangereuses que la pandémie » dit-elle.

Par skype, Yukie Mokuo, représentatrice de l’UNICEF au Liban a braqué la lumière sur la nécessité d’avoir accès à des infirmations correctes sur Covid-19 surtout que ce virus a beaucoup d’effets négatifs sur les enfants et familles pauvres. Elle ajouta que l’UNICEF met en œuvre tous ces moyens pour combattre les fausses nouvelles et supporte aussi bien de familles pauvres au Liban, surtout en terme du covid-19.

Tara Fiscbach et George Salameh, représentants des deux compagnies de réseaux sociaux Facebook et Twitter ont pris successivement la parole pour décrire les mesures prises par leurs plateformes dans la région MENA afin de lutter contre les fausses nouvelles, spécialement celles de covid-19.

Dans le même cadre, Josette Abi Tamer, journaliste à l’AFP a donné quelques conseils qui aident les citoyens à s’assurer de la vérité des informations publiées.

Pour couvrir l’état psychique et mental des publieurs de fausses nouvelles, Dr. Nabil Khoury a indiqué que ces personnes veulent avoir une valeur dans la société ou veulent acquérir une attention qui leur manque.

Le deuxième axe a comporté l’intervention de la représentatrice  de l’OMS au Liban qui a dit que les citoyens ont besoin d’une source d’information crédible qui leur permet de faire face à cette crise.

De même, le ministre libanais de la santé publique, Dr. Hamad Hassan a insisté sur l’importance du rôle des individus et des medias dans la maintenance de la sécurité nationale face à la menace sanitaire du covid-19.

Abdel Rahman Bizri, président du comité national des maladies transmissibles et infectieuses, a déclaré que le covid-19 qui est apparu depuis 7 mois, est un nouveau virus sur lequel nous apprenons chaque jour ce qui cause une propagation d’un énorme nombre d’informations et a incité les medias à former des journalistes spécialisés dans le domaine de santé. Dans ce même contexte, Roula Mouawad, journaliste à Annahar a indiqué qu’au Liban aucun mécanisme de publication d’informations sanitaires claires n’existe. Elle a ajouté que les journalistes non éduqués en matière de santé ne doivent pas couvrir les faits et évènements liés à ce domaine.

Dr. Jad Melki, professeur à LAU a présenté les résultats d’une étude statistique établie par LAU en collaboration avec trois autres universités libanaises. Les résultats de cette étude étaient relativement positifs puisque la majorité des libanais ont recours aux sources de medias traditionnelles dans leur recherche d’informations.

Le troisième axe a débuté par le mot du représentant de l’UNESCO au Liban, Hamad Al Hammami qui a insisté sur la responsabilité personnelle des journalistes dans la vérification des informations et sue l’importance de la promotion de la transparence pour lutter contre la désinformation.

Dr. Taher, directeur d’une plateforme de vérification d’informations, a estimé que la lutte contre la désinformation au Moyen-Orient est plus dure que dans d’autres régions car cette tache a besoin d’un esprit critique.

Ben Wedemann, journaliste supérieur de CNN à Beyrouth, a souligné que certaines personnes considèrent les nouvelles qu’ils ne veulent pas entendre comme fausses nouvelles.

Bazan a indiqué que les fausses nouvelles, les rumeurs, et le contenu demotivateur sont souvent diffusés par les régimes politiques ou dans le cadre d’une cyberguerre. Il a ajouté que la désinformation met en péril notre démocratie.

Le quatrième et dernier axe a été introduit par le discours de la représentatrice de la PNUD, Celine Moyroud, qui accentué l’importance des sources d’informations crédibles dans la réponse à la pandémie et le rôle des medias dans la promotion de la paix et de la liberté.

Melissa Fleming, secrétaire générale adjointe à la communication globale, a réclamé que la désinformation est plus dangereuse que la pandémie du coronavirus. Elle a ajouté que cette pandémie est la première à être diffusée par les medias et sur les réseaux sociaux.

Ziad Baroud a dit que la sentence légale d’une rumeur est déterminée selon son contenu.

Moukheiber a conclu le forum en disant que les personnes auxquelles les fausses nouvelles nuisent ont le droit de répondre à ses informations et de les corriger. Il a enfin ajouté que la désinformation nuit à la société et surtout à la liberté des medias.

La Direction des Etudes et Publications Libanaises

Romy Harfouche

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