Home / Divers / Au Japon, la chasse à la baleine reprend après 30 ans d’interdiction
5e7af70_nannJtar2qhEKdC0O_xFde0h

Au Japon, la chasse à la baleine reprend après 30 ans d’interdiction

Six mois après la décision du Japon de s’affranchir du moratoire international sur la chasse à la baleine, les baleiniers du pays ont repris la mer. Ils ne pourront cependant pas aller tuer les cétacés en haute mer.

Des navires japonais ont harponné deux baleines lundi 1er juillet dans les eaux nippones, inaugurant ainsi la reprise ce jour de la chasse commerciale interrompue pendant plus de trois décennies. Ce retour en mer des baleiniers dans le but de tuer des cétacés pour la consommation découle de la décision prise il y a six mois par le gouvernement de quitter la Commission baleinière internationale (CBI) et de s’affranchir ainsi d’un moratoire.

Deux baleines de Minke ont été attrapées par des bateaux partis en début de journée du port de Kushiro (île septentrionale de Hokkaido) après une cérémonie au cours de laquelle plusieurs élus ont revendiqué la légitimité de cette tradition.

L’une au moins des embarcations est revenue en fin d’après-midi et sa cargaison a été déchargée sur un camion afin de l’emporter à la découpe, selon des journalistes de l’AFP.

Yoshifumi Kai, président d’une association de pêcheurs de baleines, était ce matin tout excité de repartir en mer :

« C’est une petite industrie, mais je suis fier de chasser les baleines. La pratique existe depuis plus de 400 ans dans ma cité »

Idem pour le jeune Hideki Abe qui, compte tenu de son jeune âge, 23 ans, n’avait encore jamais participé à une mission de ce type. Alors qu’il s’apprêtait à partir ce lundi, il a avoué :

« Je suis un peu nerveux, mais heureux que nous puissions commencer. Je souhaite que davantage de personnes goûtent de la baleine, au moins une fois »

Le navire-usine Nisshin Maru, bâtiment amiral de la flotte baleinière nippone, et plusieurs autres embarcations ont aussi quitté le port de Shimonoseki (sud-ouest), où trône une énorme statue de baleine.

« Nous estimons que les baleines sont des ressources marines comme les poissons et qu’elles sont utilisables sur la base de critères scientifiques », explique un responsable du ministère de l’Agriculture, des Forêts et de la Pêche.

« Nous déterminons des quotas de sorte à ne pas nuire aux espèces », précise-t-il. Le maximum d’ici décembre est fixé à 227 prises.

« C’est moins que pour les missions d’étude, pour diverses raisons, la première étant que nous avons abandonné la pêche dans l’Antarctique », précise lundi un autre fonctionnaire du gouvernement.

Source : L’Observateur

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *