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Les radiofréquences mauvaises pour le cœur des rongeurs

Un rapport américain met en lumière une augmentation des risques de tumeurs cardiaques chez les rats mâles exposés à des niveaux élevés d’ondes électromagnétiques utilisées en téléphonie 2G et 3G.
Les ondes électromagnétiques émises par nos téléphones portables sont-elles dangereuses ? Cette question fait débat dans la communauté scientifique depuis plusieurs années. Un nouveau rapport, publié le 1er novembre par le Programme national de toxicologie (NTP) – un programme fédéral piloté par le département de la santé et des services sociaux des Etats-Unis – pourrait donner des arguments aux « anti-ondes ».

Les chercheurs du NTP ont étudié l’effet des ondes électromagnétiques utilisées pour la téléphonie mobile sur les rats et les souris. Pour cette expérience, des animaux ont été exposés à de hauts niveaux de radiofréquences, de même type que celles utilisées dans les téléphones cellulaires 2G et 3G – mais pas de type 5G ou Wi-Fi. L’exposition a commencé in utero chez les rats et à l’âge de 5 à 6 semaines chez les souris, et s’est poursuivie pendant deux ans, soit la quasi-totalité de leur vie naturelle, à raison de neuf heures par jour.

« L’un des points forts de notre étude est que nous avons été en mesure de contrôler exactement la quantité de rayonnement radioélectrique reçue par les animaux – ce qui est impossible lorsque l’on étudie l’utilisation du téléphone cellulaire humain, qui repose souvent sur des questionnaires », explique Michael Wyde, toxicologue au NTP.

Différence entre les sexes
A la suite de cette exposition, les chercheurs ont observé une augmentation de tumeurs cardiaques cancéreuses, appelées schwannomes malins, chez les rats mâles. 5,5 % des rongeurs exposés au plus haut niveau d’ondes ont en effet développé ce type de tumeurs. A l’inverse, le groupe contrôle, sans onde, n’a pas été touché. Du côté des rates et chez les souris, le lien entre tumeur et ondes n’a pas été démontré – une différence entre les sexes inexpliquée, qui apparaissait déjà dans des résultats préliminaires de l’étude rendus publics en 2016.

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