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Histoire de la presse libanaise

A ses débuts, la presse libanaise a été fortement influencée par les circonstances politiques et sociales environnantes. Elle émergea de la trame de ce milieu, revêtit son caractère selon la chronologie dramatique des événements au Moyen-Orient et revendiqua des réformes sociales. La presse arabe antérieure à cette parution était classée dans la catégorie de la presse officielle, porte-parole du gouverneur uniquement.

Dans la première moitié du 19ème siècle, l’Empire Ottoman se débattait dans les affres de graves problèmes et en premier lieu le sous-développement et les dettes. Le premier appel à la réforme a été lancé par certains intellectuels et érudits turcs qui ont fait leurs études dans les académies occidentales.

C e qui nous intéresse de la réforme, c’est tout ce qui concerne la presse et sa loi. C’est sans doute le plus important qui précipita la réforme ottomane à l’époque du Sultan Abdel Aziz qui trôna en 1861 et promulgua la loi des Wilayat en 1864 et lui enjoignit vers la fin de la même année la loi ottomane des imprimés. Il créa ensuite le Conseil de la Wilayat en 1868 suivi de la loi ottomane des connaissances en 1869. Du coté du Liban et des wilayat de Cham, l’armée d’Ibrahim Pacha avait évacué le pays de Cham et la principauté du Mont Liban a failli tomber après le départ de l’Emir Béchir El Chehabi II de la Montagne en 1840. Il décéda en exil dix ans plus tard. Le Mont-Liban fut alors divisé en 1842 en deux qaem maqamiya, et ravagé peu après par les dissidences fomentées par l’administration ottomane et nourries par les Consuls et délégués étrangers.

Dans le tumulte des événements tragiques au Liban accompagnés par les tentatives réformistes, les circonstances avaient mûri et étaient désormais prêtes pour la parution du premier journal arabe au Liban et au Levant arabe. Le premier pas sur la voie de l’émergence de la presse arabe fut la parution de la Gazette égyptienne الوقائع المصرية que le Khédive Mohammad Ali Pacha a publié au Caire en 1828. Cependant, c’était un journal officiel qui n’était pas considéré comme un périodique politique crédible. De ce fait, حديقة الأخبار publié par Khalil Khoury 1836-1907 à Beyrouth au début de Janvier 1858 a été considéré comme le père des journaux arabes et le premier périodique politique non officiel publié en territoire arabe.

L’écrivain Leila Hamdoun, en répertoriant les journaux arabes publiés à cette époque dans le monde dit : « Nous constatons que la plupart ont été publiés par des Libanais ou bien grâce à des Libanais tels le Comte Rachid El Dahdah qui publia le journal برجيس باريس Barjis Paris en 1858 et Ahmad Fares El Chidiac qui publia El Jawaneb الجواب à Istanbul en 1860.

Le deuxième journal publié au Liban fut « Nafir Souria نفير سوريا fondé par Maître Boutros El Boustani en 1860 à Beyrouth et appela à l’unité nationale après les massacres confessionnels de 1860.

Dans le tumulte des événements tragiques au Liban accompagnés des tentatives réformistes, les circonstances avaient mûri et étaient désormais prêtes pour la publication du premier journal arabe au Liban et au Levant arabe. Le premier pas sur la voie de l’émergence de la presse arabe fut la publication de « El Waqae’ » الوقائع que le Khédive Mohamad Ali Pacha a publié au Caire en 1828. 

Beyrouth au début de Janvier 1858 a été considéré comme le père des journaux arabes et le premier périodique politique non officiel publié sur le territoire arabe.

L’écrivain Leila Hamdoun en répertoriant les journaux arabes publiés à cette époque dans le monde dit : « Nous constatons que la plupart ont été publiés soit par un Libanais soit grâce à des Libanais tels le Comte Rachid El Dahdah qui publia le journal « Barjis Paris » برجيس باريس en 1858 et Ahmad Fares El Chidiac qui publia « El Jawaneb » الجوائب à Istanbul en 1860.

Le deuxième journal publié au Liban est « Nafir Souria » نفير سوريا fondé par maître Boutros El Boustani en 1860 à Beyrouth. Il appelait à l’unité après les massacres confessionnels de 1860.

Dès 1870, les Libanais s’empressèrent de publier un nombre surprenant de journaux à Beyrouth qui atteignit sept journaux et revues dont les principaux :

– « El Bachir » fondée par les Pères Jésuites. C’était une revue hebdomadaire qui publiait à coté des articles religieux, des nouvelles d’ordre général. Son slogan était : « Vous savez la vérité et la vérité vous libère ». Après la première guerre mondiale, elle devint quotidienne et s’arrêta en 1947.

– « El Janna » publiée par Sélim El Boustani à Beyrouth en 1870. C’était une revue hebdomadaire commerciale littéraire renommée d’apporter les nouvelles télégraphiques à son propre compte. Puis elle parut deux fois par semaine jusqu’en 1881 et était imprimée à l’imprimerie littéraire appartenant à Khalil Sarkis. C’est alors que maître Boutros El Boustani s’est mis d’accord avec le propriétaire d’El Jenan et Sélim El Boustani propriétaire d’El Janna et Khalil Sarkis propriétaire de « Lissan El Hal » pour réunir ces journaux sous une seule direction et une seule imprimerie. « El Janna » continua de paraître sous une forme indépendante jusqu’à la mort de son propriétaire en 1884. La franchise a dévolu alors à son frère Khalil qui la publia deux ans puis l’arrêta sous la pression de la censure à cette époque.

– Quant à « El Jenan » que maître Boutros El Boustani publia en 1870, elle était bimensuelle et portait le slogan « L’amour de la patrie provient de la foi ». Elle a acquit une renommée dans tous les pays arabes à cause de la renommée de son propriétaire qui mit le dictionnaire « Mouhit El Mouhit » محيط المحيط et écrivit le livre « Da’irat Al Ma’aref » دائرة المعارف . Après son décès en 1883, elle a dévolu à son fils Sélim puis à Nagib et s’arrêta en 1887.

– La même année, le prêtre Louis Saboungi fonda l’hebdomadaire « El Nahla » النحلة qui traitait toutes sortes de sujets sauf la religion et la politique. C’était une revue très bien répertoriée contenant d’innombrables études. Elle fit son chemin jusqu’au numéro 31 lorsque Rached Pacha, alors gouverneur de la Syrie, ordonna de l’arrêter.

« Hadiqat Al Akhbar » : La première au Levant Arabe

La publication de Hadiqat El Akhbar eut lieu sous le règne du Sultan Abdel Majid au temps où Beyrouth était affiliée à la Wilayat de Saida. Dr Joseph Elias estime dans son livre « La Presse Libanaise, le dictionnaire illustré » الصحافة اللبنانية القاموس المصور que Hadiqat Al Akhbar est le premier périodique au Liban et Levant arabe et non « Majmouh Fawayed » مجموع فوايد dont les missionnaires américains ont publié la première partie à Beyrouth en 1851, أعمال الجمعية السورية 1852. 

Par contre, le premier journal au Mont Liban est le journal « Al Rasmiyah » الرسمية publié par le Moutassarref Daoud Pacha à Beit Eddine en 1867, et le premier périodique égyptien non officie l est la revue « Ya’soub Attoub » يعسوب الطب publiée par Mohamad Ali Pacha en 1865, suivi l’année d’après par le journal « Wadi El Nil » وادي النيل publié par Abdallah Abou Es-Sou’ud au Caire. Le premier périodique syrien est le journal سورية الرسمية publié à Damas le 6 Mai 1866. Par contre, le premier journal populaire en Syrie, c’était le journal « Damas » دمشق publié par Ahmad Izzat Pacha El Abed en 1879. Le premier périodique connu à Alep est le journal officiel « L’Euphrate » الفرات publié par le wali Jawdat Pacha en 1867. Il continua seul jusqu’en 1877 lorsque Hachem El Attar et Abdel Rahman El Kawakebi (1849 – 1952) ont publié le journal « Al Chahba’ » الشهباء .

« Al Zawra’ » الزوراء était le premier périodique Irakien publié par le wali ottoman à Bagdad en 1869.

A noter que le Libanais Iskandar Chalhoub publia un journal arabe à Istanbul en 1857, « Le Sultanat » السلطنة et le transféra au Caire. Il ne dura qu’une année.

Ainsi Beyrouth était la première parmi les métropoles arabes et les centres des wilayats à publier la presse populaire libre ou non officielle

L’Aube de la Presse

Nous présenterons ci-après une chronologie historique déterminant les débuts de la parution et du développement de la presse en général, mettant en lumière le particularisme de la presse libanaise et son rôle tant dans les pays arabes qu’à l’étranger à partir de l’époque de la renaissance, ainsi que son développement et son progrès.

Au 18ème siècle, Napoléon Bonaparte, à la tête de la campagne française, publia au Caire en 1799 le premier journal arabe dans le monde arabe sous le nom « El Hawadeth Elyawmiya » الحوادث اليومية (Les actualités quotidiennes). C’est ainsi que la France a réalisé au cours de l’histoire cette victoire annonçant l’aube de la presse arabe au cœur des pays arabes. Ismail Ben Saad El Khachab اسماعيل بن سعد الخشاب contribua dans l’édition. Un deuxième journal en Français, « Décade Egyptienne », a été publié dans les mêmes imprimeries que Bonaparte a apportées à cette fin, ainsi qu’un troisième de la campagne française et son retour en France au début du 19ème siècle e 1801.

Près d’un quart de siècle plus tard, Mohammad Ali Pacha le Grand fonda « Al Waqa’eh Al Masriya » الوقائع المصرية (La Gazette Egyptienne) en 1828.

En 1847, le gouvernement de Paris publia le journal « El Mubacher » المبشر en arabe à Alger.

Par la suite le Libanais Rizkallah El Halabi a été considéré l’Imam de la renaissance journalistique pour la publication du premier journal en Arabe مرآة الأحوال « Mir’ate El Ahwal » en 1855 dans la capitale ottomane, Istana.

Dès lors, de nombreux Libanais et Syriens se sont succédés dans la publication de journaux arabes et se sont distingués dans cette profession, dont :

Iskandar Chalhoub fondateur du « Sultanat » السلطنة en 1857 à Istana, Khalil El Khoury fondateur de « Hadiqat Al Akhbar » حديقة الأخبار en 1858 à Paris, Ahmad Fares El Chidiac, fondateur de « El Jawaneb » الجوانب en 1860 à Istana, Maître Boutros El Boustani, fondateur de « Nafir Souria » نفير سوريا en 1860 et Youssef El Chalfoun éditeur de « Al Charika Al Chahriya » الشركة الشهرية en 1866 à Beyrouth. 

Certains journaux officiels ont été fondés dans les wilayats ottomanes dont « Lubnan » لبنان en 1867, « Al Ra’ed Al Tounisi » الرائد التونسي en 1861, «Souria » سورية à Damas en 1865, « Al Furak » الفراق en 1867 à Alep et « El Zawra’ » en 1869 à Bagdad.

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