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L’eSIM est amenée à remplacer la traditionnelle carte SIM

Plus polyvalente, plus compacte, l’eSIM donne à la fois aux concepteurs de produits une plus grande liberté de création et aux opérateurs télécom une nouvelle chaîne de valeur, rapporte notre envoyé spécial au Mobile World Congress à Barcelone.
Chacun connaît les contraintes induites par la carte SIM classique : elle est à commander dans le bon format, parfois payante, délicate à placer et à enlever, et elle est liée à un contrat… Mais peut-être sera-t-elle bientôt un lointain souvenir à ranger avec le Walkman et le téléphone 2G. Sa remplaçante ? L’eSIM, ce qui veut dire en anglais “embedded SIM”, soit SIM intégrée (et non pas “electronic SIM”, ce qu’elle est de toute façon). Il s’agit d’une simple puce sécurisée et intégrée au sein d’un appareil construit spécialement (smartphone, montre connectée, voiture…), pour assurer sa connectivité et la sécurisation de cette connectivité. L’eSIM est livrée avec le produit et elle reste à demeure. Plus besoin pour le constructeur de devoir intégrer l’espace pour accueillir une carte SIM et le tiroir dans lequel elle vient se loger, ce qui prend de la place, est difficile à étanchéifier et crée un point de fragilité au fur et à mesure des manipulations.

Une nouvelle façon de consommer son abonnement téléphonique:

Selon le spécialiste français Gemalto, très actif avec la GSMA (la puissante association des constructeurs et opérateurs de téléphonie mobile dans le monde), cette technologie de puce est prête, stable, mature et standardisée. “Le déploiement de l’eSIM pourrait venir très vite, mais cela change un peu la chaîne de valeur” explique au Mobile World Congress à Barcelone Benjamin Binet, vice-président marketing services mobiles et internet de objets chez Gemalto. Car le fait de ne plus acheter directement sa carte SIM chez son opérateur implique aussi une relation différente, principalement digitale plutôt qu’en boutique. Car l’eSIM est programmable à distance et a posteriori. Cela veut dire qu’à contrario d’une carte SIM toujours liée à son opérateur, l’eSIM peut être reprogrammée via la connexion téléphonique 4G, de la même manière qu’une application peut recevoir une mise à jour. Cela permet une ouverture de ligne quasi immédiate et des abonnements multi-terminaux (téléphone, montre, voiture…) avec une relation unique entre le client et l’opérateur mobile.

L’eSIM déjà présente dans des smartwatches et des voitures connectées:

L’eSIM est intégrée depuis des années dans des appareils industriels. Mais tout récemment, la puce a été mise dans différents produits grand public, des petites montres connectées à des véhicules entiers. Ainsi les montres Apple Watch de dernière génération et la Samsung Gear S3 en sont équipées. Là, on peut aisément imaginer le gain en terme de place et la liberté que cela donne aux designers de s’affranchir d’une carte SIM, volumineuse dans un si petit appareil. Le constructeur automobile BMW présente au MWC une auto équipée d’une seconde eSIM, en plus de celle dédiée à l’appel d’urgence automatique, obligatoire à partir de cette année et équipant la gamme du constructeur bavarois depuis 2016. La seconde eSIM permet en l’occurrence d’y inscrire le contrat de téléphonie habituellement sur son smartphone, doublé ici pour une qualité de réception optimale au sein de l’auto qui bénéficie de ses antennes plus puissantes.

Quant aux smartphones, les premiers modèles pourraient arriver chez nous cette année. Aux État-Unis, le modèle Google Pixel 2, non importé ici, en bénéficie déjà. Reste aux opérateurs à intégrer cette fonctionnalité dans leurs gammes de services.
Source: (Sciences et Avenir)

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